12.7.17

Treizième défi

Un trajet ou une promenade 


Cela peut être votre trajet de tous les jours mais aussi comme sur ce tableau, une promenade touristique . En ville, de préférence, dans la foule ... le matin ou le soir. 
Regardez bien les détails, les odeurs, les couleurs et les bruits. 

Si vous manquez d'idées, cette arche du quartier Coppéde à Rome vous inspirera peut -être !
Laissez aller votre plume ! 

Arche des ambassadeurs Rome O.Zeller


A demain, le 14 juillet pour une belle surprise !

une plume en promenade !

10 commentaires:

  1. Cette arche, porte, passage, entrée m'engage à la découverte
    . Un mystère aussi. Tout ce décor, cette force, ces fenêtres au dessus du porche. J'avance dans le tunnel. Je lève la tête et admire un lustre gigantesque, magnifique, une avalanche de pampilles, d'éléments métalliques. Devant moi plus loin dans l'ombre une fontaine au milieu d'une petite place tranquille. Le guide parlait de maisons d'art déco, de villas et cette fontaine ajoute à la surprise. Elle a vieilli, la mousse a envahi les vasques et les grenouilles grimpent dans le vert. Une autre fontaine me revient, celle du ghetto où les tortues montent à l'assaut de l'eau. Tout autour de son palais classiques, des murs anciens. Ici des bâtiments aux formes géométriques arrondis de loggias, de fresques et des maisons enfouis dans les arbres fleuris. J'avance la main pour goûter l'eau, elle est fraîche, douce, le filet est léger. La maison des fées, celle qui me fait face me plait par son asymétrie, elle me donne envie de sonner à la porte de m'inviter. Je plonge dans ce style qui éveille tant de souvenirs d'autres façades ailleurs. Bruxelles, Paris, Vienne, Riga, Budapest tous ces créateurs, pleins d'énergie qui lance ce bouillonnement de vie des années folles, une explosion de joie traduit dans la pierre. Cela me plait, parce que cela fait aussi ma vie, créer. Un sourire me monte aux lèvres. Je chantonne à la claire fontaine et je continue ma visite. Et la chaleur estivale s'oublie.
    Odile

    RépondreSupprimer
  2. L’île Saint Louis en coulisses
    7h56, 16 °, Paris Quai d’Orléans
    L’île Saint Louis repose en silence , ses quais sont déserts. Les bruits des machines de nettoyage vertes de la Ville de Paris s’affairant sur le quai d’en face parviennent assourdis. Notre-Dame se détache, minérale et majestueuse sur un ciel gris nuageux et imprévisible. Les cloches de Saint Gervais se mettent à sonner, quelques mouettes volent au ras de ‘eau.
    Je longe le quai. Les feuilles des arbres sont immobiles. Une sirène de police retentit sur la voie sur berge, déchire le calme endormi. Quelques promeneurs de chiens avancent à pas rapides. Plus loin une vieille clocharde fouille une poubelle verte pas encore ramassée. L’eau fasseye à la surface de la Seine , mi grise mi verte, très sombre. La tour de Jussieu se détache noire dans le lointain.
    Le café l’Escale vient d’ouvrir. A son comptoir, trois ouvriers prennent le petit noir du matin avant le travail. Arborant un tee shirt orange vif, seule note de couleur par cette matinée de juillet, la serveuse ensoleille le bar. Sur la terrasse de l’Institut du Monde Arabe, les lampes ne sont pas encore éteintes.
    Rue des deux Ponts, quelques SDF se dirigent pressés, chargés de tous leur sacs vers les bains douches. L’un deux cache un petit chien sous un anorak inexplicable pour la saison. Les enseignes des magasins sont éteintes, la poste n’est pas encore ouverte, seul le tabac, où trois personnes font la queue brille de son enseigne rouge. Paris Plage est encore endormi et ses baraques rouge et jaunes sont fermées. De rares promeneurs de chiens ou joggers le parcourent . Un homme pressé avance à grands pas avec une poussette et un enfant. Il n’y a presque pas de voiture sur le pont.
    C’est l’île Saint Louis en coulisses, avant l’arrivée des touristes.
    martine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les bruits, les silences, des silhouettes c'est un texte à petites touches qui rend bien une atmosphère intimiste merci

      Supprimer
  3. J´aspire à pleins poumons l´air encore frais du matin. Mon chien tire sur la laisse, les négociants s´activent: Le cordonnier, l´un des derniers artisans survécu aux changements des commerces des dernières décennies, ouvre les vannes de son atelier rempli de chaussures incrustées de poussière, comme le reste du magasin d´ailleurs. Tout à côté, une start- up étincelante affiche son étalage de bijoux fantaisie, les effluves de curry du resto indien qui suit imbibent l´atmosphère de ce coin du 7ème. Je lève les yeux: les visages figés dans la facade de l´immeuble Jugendstil d´en face me sourient sournoisement. La porte cochère est un joyau du genre, l´architecte a donné libre cours à sa fantaisie mariant harmonieusement courbes et lignes droites Une autre facade, lisse et grise celle - ci, cotoie la première Qui sait quel bel immeuble a été balayé par une bombe de la dernière guerre, on l´a rempli bien vite, un peu trop vite. Mais quelques pas encore et l´horizon s´ouvre, une grande voie, les immeubles fin de siècle, les tramways, les arbres. Mon chien me pousse vers son parc, il connait le chemin ... " L.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une jolie promenade les allusions laissent deviner le lieu. On voit les façades et on vit l'ambiance. Merci

      Supprimer
  4. Om Namah Brahma Ya...


    Le soir tombe sur Bangkok. Les néons multicolores s'allument, une débauche de lumières. La circulation déjà chaotique s'intensifie encore. En sortant des magasins Sogo un parfum d'encens, mélangé à des lambeaux de musique m'attire vers le carrefour. La rue est bordée d'éventaires derrière lesquels des femmes et des enfants enfilent et tressent des fleurs de jasmin, des orchidées et des roses pour confectionner des bracelets et des guirlandes votives.
    La musique devient plus forte, presque lancinante et voilà qu'au milieu des fumées de l'encens qui brûle par faisceaux, apparaissent quatre danseuses scintillantes, les doigts allongés par des étuis effilés. Elles exécutent des figures de danse sacrée thaȉlandaise.
    Je viens d'arriver à l'Erawan Shrine, petit autel en l'honneur de Brahma, le dieu indien de la Création.
    Ce soir samedi il y a foule. Dans l'air volètent des fragments de pellicules d'or qui se détachent des statues. Je prends place sur un banc. Je pose quelques questions. On vient à l'Erawan Shrine pour faire un vœu, exprimer un désir, demander une grâce, remercier ou simplement pour “mériter” comme cet homme qui s'agenouille posant devant lui une cage pleine d'oiseaux. Il l'élève jusqu'à son front puis il l'ouvre et les libère. Il y a des écoliers en uniforme, des étudiants. Une aide pour les examens ? Un enfant en pyjama de flanelle, par cette chaleur, sans doute en convalescence. Deux Indiennes en sari, une vieille Chinoise édentée. Voilà maintenant une très élégante Thailandaise, puis une vieille femme au sarong déchiré.
    La fumée irrite les yeux, la musique devient frénétique et les danseuses, comme prises de raptus, font trois fois le tour de l'autel en courant autour des fidèles, transpirant sous les lourds vêtements brodés de paillettes, la coiffe pointue oscillant sur leur tête. De temps en temps elles plaisantent entre elles et pouffent de rire.
    C'est maintenant le tour d'une femme qui a dû obtenir une grosse faveur car sa reconnaissance est spectaculaire : quatre éléphants de bois sculpté d'au moins cinq kilos chacun, une guirlande de plusieurs mètres et une dizaine de grosses pommes rouges qu'elle reprendra à la fin de ses dévotions.
    Lorsque l'hôtel Erawan fut construit une malchance incroyable retardait la fin des travaux et les prières de moines bouddhistes s'étant révélées impuissantes, quelqu'un fit remarquer qu'Erawan est l'éléphant à trois têtes qui sert de véhicule à Brahma. On fit appel à un Brahmane et la malédiction disparut.
    Depuis l'oratoire est l'objet d'une grande ferveur, et les fidèles de toutes les religions peuvent venir y prier. Réconfortant, non ?

    RépondreSupprimer
  5. Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il fasse jour ou qu'il fasse nuit, la route pour rentrer chez moi me fait toujours descendre en direction de l'ocean atlantique nord, directement à l'est du Groenland. Et à chaque fois, je me laisse surprendre. Plus je descends vers la mer et me rapproche du mont Keilir situé de l'autre côté du fjord Skerjafjördur, plus le Mont s'éloigne, ce qui est en soi illogique, mais comme le faisait remarquer une voisine, il s'agit probablement d'un jeu de perspective. Je ne me lasserai jamais de ce spectacle.

    RépondreSupprimer
  6. Évident et paradoxal la tension nait de cette description qui explique cette fascination qui efface toute routine
    Merci Madeleine

    RépondreSupprimer
  7. Un mois déjà qu'elle est installée en Italie. Le temps file! Elle se dit qu'elle ne se lassera jamais de ce pays, de ses odeurs, de ses bruits, de sa cuisine, de son soleil, de ses habitants. Elle se dit que c'est ici qu'elle aurait dû naître. Elle se dit que si on peut adopter un enfant, on devrait aussi pouvoir adopter une maman. Elle aimerait bien être la fille de Maria.
    Il faudra qu'avant six mois elle ait trouvé quelque chose de stable. Un vrai travail.
    Ce ne sera pas évident. Tant de jeunes galèrent dans ce pays, ou s'expatrient.

    RépondreSupprimer
  8. Des petites touches l'enthousiasme d'une romaine d'adoption
    Merci

    RépondreSupprimer