16.11.17

Notre cinquième défi


Défi 5 

Lors du défi numéro 3 un imprévu a modifié le déroulement  habituel de la vie du héros. 

Écrivez la suite en mettant l’accent sur un danger, une tension. Essayez de pousser votre personnage à l’action. C’est une piste possible que vous explorez, votre personnage serait en abime. 

Bonne inspiration 

La plume 

5 commentaires:

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  2. Adrienne
    Ce n'est qu'en s'approchant du centre qu'il remarque la grande roue et qu'il se souvient que c'est la kermesse d'hiver. Combien d'années déjà qu'il vit sans enfant et qu'il ne s'approche plus d'un manège, n'achète plus de beignets ou de barbe-à-papa?
    Quand il rentre dans son garage, il a l'esprit de plus en plus embrouillé par des tas de questions auxquelles il ne sait que répondre. Tout ce qu'il déteste le plus, tout ce qu'il s'efforce d'éviter grâce à sa vie bien réglée et minutée.
    Doit-il contacter son ex-femme? Comment l'accueillera-t-elle? Rejettera-t-elle la faute sur lui, sur son absence? Et sa mère, sait-elle déjà? Comment réagira-t-elle? Et sa fille, une gamine de treize ans, où est-elle? Pourquoi, comment, avec qui... que s'est-il passé?
    - J'y vais! décide-t-il d'un seul coup en remontant dans sa voiture.
    , https://adrienne.skynetblogs.be )

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  3. Texte de Janine

    Le saltimbanque –


    Ils s'étaient connus à quatorze ans. Des gamins. Aussi, depuis le temps Gaby connaissait bien son homme et elle avait vite compris qu'il avait un problème. Depuis quelques jours il avait l'air absent, la nuit il s'agitait dans son sommeil, il était devenu irritable et sa gaité légendaire avait disparu. D'habitude il se confiait, il n'avait jamais rien pu lui cacher, aussi elle attendait qu'il se décide à parler. Mais comme il gardait un silence obstiné elle s'était dit que, cette fois, il devait avoir un vrai gros problème. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour le perturber ainsi ?

    Il fallait qu'elle sache. Alors elle avait profité du déplacement à Barcelone pour fouiller dans ses affaires. Elle finirait bien par trouver quelque chose, un indice qui la mettrait sur la voie. Mais elle eut beau retourner la maison dans tous les sens elle ne trouva rien. Restait le garage. Là c'était plus compliqué à cause du désordre. Mais son regard était tombé sur le vieux sac de gym rangé en haut d'une étagère, dans lequel il conservait une partie de son attirail de plongée. C'est là qu'elle tomba sur la lettre. La mention « Personnel » sur l'enveloppe au nom de Jean l'intrigua. Elle tremblait un peu lorsqu'elle l'ouvrit.

    Une fille ! Jean avait une fille ! Les jambes soudain en coton, elle alla s'asseoir dans la voiture et là, les yeux embués, elle essaya de mettre de l'ordre dans ses pensées. Voilà donc pourquoi il était si secoué depuis quelques jours. Il n'osait pas lui avouer son existence.
    Toujours aussi courageux les hommes. Pour faire le flambard, toujours en première ligne, son Jean, mais pour assumer les conneries, plus personne. Elle sentait la colère monter en elle. Il l'avait bien eue !
    Bordeaux. C'est à Bordeaux qu'il avait connu la mère. Bien sûr, elle se souvenait maintenant. Il avait obtenu un contrat pour tout l'été au cirque Pinter. Elle n'avait pas pu le suivre car elle venait de faire une autre fausse couche et elle avait du mal à s'en remettre, aussi elle était restée à Toulouse. Et lui, il en avait profité pour faire un enfant à cette... à cette... quel salaud !

    Elle claqua la portière avec rage et regagna l'intérieur de la maison. En passant devant le miroir de l'entrée elle vit son visage défait et les larmes jaillirent de ses yeux. Elle s'effondra sur le divan, le corps secoué de sanglots. Pourtant ce n'était pas dans ses habitudes de pleurer et elle s'en étonna elle-même.

    Ce n'était pas tellement le fait que Jean ait eu une liaison qui la bouleversait à ce point. Non, ce qui la blessait au plus profond d'elle-même, c'est qu'il ait fait un enfant à une autre, alors qu'elle venait de perdre le sien.
    Pourrait-elle jamais lui pardonner ?
    Ils avaient tellement désiré un enfant, ils s'étaient senti tellement frustrés à chaque échec. Et elle, elle s'était toujours sentie coupable de son incapacité à mettre au monde.
    C'est sans doute pour cela, pour se faire pardonner, qu'elle le choyait autant. Toujours à lui faire de bons petits plats, toujours à chercher à lui faire plaisir, à le contenter en tout, à tout lui pardonner. Résultat, il s'était bien fichu d'elle. Ah ! Mais ça n'allait pas se passer comme ça, il allait voir, elle lui ferait payer !
    Et quel culot, cette fille qui maintenant voulait connaître son père.
    Gaby connaissait assez son mari pour savoir que plus le temps passerait, plus il aurait de mal à prendre une décision. Car il allait falloir prendre une décision et il n'y en avait pas trente-six. Soit on ignorait la lettre, soit on répondait. Et ça changerait leur vie.





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    1. Bravo la tension y est et la crise. La suite viendra en déroulant le fil. Ce personnage est l’autre personnage, le contradicteur du héros.

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  4. Texte d’Emilie

    défi 5 de "Charlotte"

    A peine arrivée chez elle elle alla s’enfermer dans sa chambre. Elle s’allongea sur le lit et feuilleta le livre jusqu’à trouver un billet manuscrit : « Il est possible que nous ayons été découverts. Stopper tout. Tout le réseau est prévenu. Dernière mission jusqu’à nouvel ordre : apporter à Mme Callas le dernier message que vous deviez lui transmettre, sans attendre qu’elle vienne à vous. Elle habite au-dessus de chez M. P ». Charlotte resta pensive quelques instants, élaborant une stratégie pour ressortir. Elle brûla le billet dans son pot de chambre qu’elle remit sous son lit, réenfila son manteau, enroula son écharpe et dévala les escaliers pour retrouver son père qui fermait la boutique, faute de marchandise à vendre. « M. Pascal m’a dit tout à l’heure que Mme Callas était souffrante, elle n’est pas venue aujourd’hui et ne pourra sûrement pas venir demain acheter son pain. Si tu veux bien je prends sur le nôtre et je lui amène avant le couvre-feu ». Son père releva un sourcil, étonné que sa fille s’intéresse autant à une des nombreuses dames qui venaient alimenter la longue file d’attente qui s’allongeait chaque jour davantage devant sa boutique. Charlotte partit vite, refit le chemin en sens inverse jusqu’à la librairie et inspecta les porches de chaque côté pour trouvera le nom qu’elle cherchait. Elle poussa la porte cochère, entra dans la cour, regarda sur la boite aux lettres, monta jusqu’au deuxième étage et frappa doucement à la porte. Mme Callas ouvrit tout de suite et fit entrer rapidement Charlotte qui se faufila dans l’appartement. « Je vous attendais, je savais que vous seriez rapide. Nous ne pouvons pas nous attarder aujourd’hui, tout ça s’est fait dans la précipitation. Venez déjeuner dimanche, dites que vous venez m’aider à préparer mes repas. Je me ferai porter des provisions et ne sortirai pas d’ici là. A dimanche ». Charlotte se retrouva sur le pas de la porte, elle n'avait pas prononcé un mot. Tout s'accélerait, cela s’inquiétait et l’excitait en même temps. Elle rentra vite chez elle et comme prévu annonça à ses parents qu’elle irait le dimanche suivant aider Mme Callas à faire la cuisine, celle-ci étant souffrante. Ils s’en étonnèrent chacun silencieusement, heureux de voir que leur fille sortait enfin de ses livres.

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